25 Juin

MAXIME DE TURIN (IVe-Ve s.), pasteur

Le 25 juin d’une année imprécise du IVe siècle, la tradition fixe la date de la naissance de Maxime de Turin, pasteur de cette Église.
Il fut un des prédicateurs de l’Évangile les plus en vue de l’époque patristique, et tout ce que nous savons à son sujet nous est parvenu par son corpus d’homélies reconstitué de façon critique à l’époque contemporaine.
Parmi les rares données biographiques certaines, on sait que Maxime n’était pas originaire de Turin mais qu’il y fut présent, comme évêque de cette ville, lors d’un concile qui s’y tint au début du V è siècle.
À ses capacités oratoires, fruit d’une lecture assidue des Écritures et de la fréquentation des vénérables pères de son temps, Maxime joignait une nette sensibilité liturgique, qui lui permit de fournir des interprétations subtiles et originales sur les sacrements, et plus généralement sur le culte chrétien.
Il voua son activité pastorale surtout à l’élimination de toute forme de syncrétisme et de tout résidu de paganisme dans la pratique des chrétiens, et plus encore à la diffusion dans les campagnes du message évangélique qui, à cette époque, restait encore très circonscrit au monde urbain. Maxime mourut entre 408 et 423 ; on l’évoque comme le premier évêque de l’Église de Turin.

Lecture

Au temps des apôtres le dévouement des chrétiens fut si grand que personne ne disait sienne sa maison, personne ne revendiquait comme sa propriété quoi que ce fut, comme le certifie saint Luc quand il écrit : « Nul ne considérait comme sa propriété l’un quelconque de ses biens ; au contraire, ils mettaient tout en commun… Nul parmi eux n’était indigent ». Heureux donc le peuple qui, alors qu’il a bien des riches en Christ, n’a aucun besoin dans le monde et qui, quand il pense aux richesses éternelles, éloigne de ses frères la pauvreté temporelle (Maxime de Turin, Sermon 17).

Prière

Dieu qui a paré d’une incroyable sagesse et d’une merveilleuse charité ton saint confesseur Maxime pour instruire le peuple et le faire cheminer sur la voie du salut, accorde-nous dans ta bonté, avec la force qui provient de son activité apostolique, de suivre ses conseils et ses exemples : nous parviendrons alors avec bonheur à la récompense de la vie éternelle. Par Jésus Christ.

Lectures bibliques
Gn 12,1-9 ; Mt 7,1-11


 MARTYRS JUIFS DU CHEVALIER RINDFLEISCH (m.1298)

En 1298, la communauté juive de Rothenburg est exterminée au cours des persécutions de Rindfleisch, chevalier allemand tristement célèbre pour avoir provoqué pendant sa vie l’élimination systématique de quarante-six communautés hébraïques en Allemagne centrale et méridionale.
A Nuremberg, le même jour, après s’être réfugiés dans le château, les juifs de la ville sont tous égorgés. Parmi les victimes on compte Mordecai ben Hillel, auteur d’un célèbre commentaire rabbinique, sa femme et leurs cinq enfants.

Lecture

Je l’ai regardée cette fillette de deux ans qui ressemblait à une grand-mère : on aurait dit qu’elle avait cent ans, si sérieuse dans sa grande peine.
Ce que sa grand-mère n’aurait pas même pu imaginer, elle l’avait vu. Alors, j’ai pleuré, et puis je me suis dit : ne pleure pas, la douleur disparaît, demeure la tristesse
(Yitzhak Katznelson, Le chant du peuple juif massacré).


 CONFESSION D’ AUGSBOURG (1530)

En 1530, c’est ce jour que fut présentée à l’empereur Charles Quint, au cours de la diète impériale d’Augsbourg, une confession de foi souscrite par les représentants de diverses villes alliées en faveur de la Réforme protestante. Il s’agit de la plus sérieuse tentative de récupérer un accord entre réformateurs et catholiques, peu de temps après l’excommunication de Martin Luther.
Accusés d’hérésie sur plusieurs fronts, certains réformateurs acceptèrent de répondre, sous la conduite de Philippe Melanchton, aux jugements des principaux controversistes catholiques, en cherchant à mettre en évidence l’accord de fond sur la foi, et le désaccord sur les abus et les pratiques religieuses qui avait donné naissance à la Réforme.
La Confession d’Augsbourg, à laquelle les Églises de tradition luthérienne feront toujours référence, fut, pour cette raison, rédigée en deux parties : une première, de nature doctrinale, et une seconde, centrée sur les pratiques en vigueur dans l’Église. Elle fut reconnue par Luther comme fidèle expression de l’Évangile, mais elle ne suffit pas à mettre fin à une division entre chrétiens qui avait désormais atteint les dimensions d’une véritable rupture.
De manière très significative, c’est à Augsbourg que catholiques et luthériens ont voulu signer en 1999 l’accord sur la Justification, accord qui résout le motif de division majeur entre les deux entités chrétiennes de l’Occident.

Lecture

Dans cette diète nous nous engagerons activement à écouter, comprendre et examiner entre nous, avec charité et bienveillance, les idées et les opinions de chacun, pour pouvoir les rendre concordantes et les reconduire à l’unité de la vérité chrétienne ; pour mettre de côté tout ce qui, de part et d’autre, aura été interprété ou traité de façon incorrecte, et pour faire adopter et observer de notre part à tous une seule et vraie religion ; ainsi nous tous, qui sommes et luttons sous un seul Christ, nous vivrons une seule communion, une seule Église, une seule concorde (Edit impérial d’Augsbourg) .


Les Églises font mémoire…

Coptes et Ethiopiens (18 ba’unah/sanë) : Damien (+env.605), 35e patriarche d’Alexandrie (Église copte-orthodoxe) ; Irénée (+ env. 202), évêque de Lyon (Église copte-catholique)
Luthériens : Mémoire de la signature de la Confession d’Augsbourg ; Prospère d’Aquitaine (+ env. 463), théologien à Rome
Maronites : Fébronie de Nisibe (+304), martyre
Orthodoxes et gréco-catholiques : Fébronie de Nisibe, martyre .