"L'Église est dans la joie..."

1380 ca.
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Pentecôte 2012
Lettre aux amis no. 54
Chers amis et hôtes,
Cette année nous fêtons les cinquante ans de l'ouverture du concile Vatican II. Nous nous sentons profondément redevables à cet événement de grâce pour notre cheminement chrétien et monastique

 

Chers amis et hôtes,

Cette année nous fêtons les cinquante ans de l'ouverture du concile Vatican II. Pour rappeler cet événement de grâce dont nous nous sentons profondément redevables pour notre cheminement chrétien et monastique, nous vous proposons les passages essentiels du discours d'ouverture prononcé par le pape Jean XXIII le 11 octobre 1962. "Gaudet Mater Ecclesia" est un texte encore extrmement actuel, capable de susciter et de réanimer l'authentique espérance chrétienne.

Les frères et les sœurs de Bose

27 mai 2012
Solennité de la Pentecôte

 

OUVERTURE SOLENNELLE  DU CONCILE VATICAN II
DISCOURS DU SANT PÈRE JEAN XXIII

Jeudi, 11 octobre 1962

Vénérables frères,

Notre sainte Mère l'Eglise est dans la joie. Par une faveur particulière de la divine Providence, le jour si attendu est arrivé où, sous la protection de la sainte Mère de Dieu dont nous fêtons aujourd'hui la Maternité, s'ouvre solennellement, auprès du tombeau de saint Pierre, le IIe Concile oecuménique du Vatican.

LES CONCILES OECUMÉNIQUES DANS L'EGLISE

Tous les Conciles qui se sont célébrés au cours des temps — aussi bien les vingt Conciles oecuméniques que les innombrables Conciles provinciaux et régionaux, importants eux aussi — attestent clairement la vitalité de l'Eglise catholique et sont comme des flambeaux jalonnant son histoire.

L'humble Successeur du Prince des apôtres qui vous parle, le dernier en date, a voulu en convoquant ces importantes assises donner une nouvelle affirmation du magistère ecclésiastique toujours vivant et qui continuera jusqu'à la fin des temps. Par le Concile, en tenant compte des erreurs, des besoins et des possibilités de notre époque, ce magistère sera présenté aujourd'hui d'une façon extraordinaire à tous les hommes qui vivent sur la terre. (...)

En ouvrant ce Concile universel, il est bien naturel que le Vicaire du Christ qui vous parle jette un regard vers le passé et écoute les échos vivants et réconfortants qui en proviennent. Il aime évoquer le souvenir des Souverains Pontifes si méritants, des temps lointains et récents, qui ont transmis le témoignage de ces voix graves et vénérables que furent les Conciles d'Orient et d'Occident, du IVe siècle au Moyen Age et jusqu'à notre époque. Avec une constante ferveur, ils ont proclamé le triomphe de cette société à la fois divine et humaine qu'est l'Eglise du Christ, laquelle a reçu du divin Rédempteur son nom, son sens et le don de la grâce.

Les graves problèmes posés au genre humain depuis près de vingt siècles restent les mêmes. Jésus-Christ reste en effet toujours au centre de l'histoire et de la vie: les hommes, ou bien sont avec lui et avec son Eglise, et alors ils jouissent de la lumière, de la bonté, de l'ordre et de la paix; ou bien vivent sans lui, agissent contre lui ou demeurent délibérément hors de son Eglise, et alors ils connaissent la confusion, la dureté dans leurs rapports entre eux et le risque de guerres sanglantes.

Les Conciles oecuméniques, chaque fois qu'ils se réunissent, affirment solennellement cette union avec le Christ et son Eglise, ils font resplendir à tous les horizons la lumière de la vérité, ils orientent vers le bon chemin la vie des individus, des familles et des sociétés, ils suscitent et affermissent les énergies spirituelles et élèvent sans cesse les âmes vers les biens authentiques et éternels. (...)