Nouvelles de la fraternité d’Assise

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LETTRE AUX AMIS n. 70 - Pentecôte 2021

Au moment où nous écrivons ces brèves nouvelles de San Masseo, le mouvement des hôtes et des visiteurs qui s'était pratiquement arrêté en novembre dernier reprend lentement. Depuis mars 2020 l'hospitalité monastique, qui représentait un grand engagement pour notre fraternité et aussi l'occasion de nombreux échanges surtout à certaines périodes de l'année (Semaine Sainte, été), s'est pratiquement arrêtée, sauf dans la période juillet-octobre où le relâchement des mesures anti-Covid-19 a permis de voyager plus librement. C'est la même tendance qu'a connue la ville d'Assise, qui n'a enregistré un nombre record de visiteurs (touristes et pèlerins) qu'en août, restant déserte pendant les autres mois de 2020. En outre, même pendant les mois d'été et d'automne au cours desquels nous avons pu rouvrir l'hospitalité, les règles de distanciation sociale nous ont contraints à limiter drastiquement le nombre de présences. Autres particularités de l'accueil en cette période marquée par la pandémie : l'absence quasi totale d'étrangers et de groupes de jeunes (seule exception : deux groupes de scouts en août) et la diminution drastique du nombre de visiteurs de passage qui n'avaient jamais fait défaut les années précédentes. De ce point de vue, notre vie n'était pas très différente de celle de la majorité de la population italienne et mondiale, marquée par un plus grand isolement et une interaction sociale réduite. Certes, l'absence d'hôtes pendant de longues périodes, c'est-à-dire l'impossibilité d'exercer ce ministère de l'hospitalité si important pour notre vie et notre vocation monastique, nous a fait connaître une manière nouvelle et inédite de vivre la dimension fraternelle et communautaire. Cette nouveauté était aussi due à l'arrivée de frères qui ont renouvelé le visage de la fraternité (Nimal de Bose, Giuseppe, Domenico et Daniele de Cellole) et à la présence pour des périodes plus ou moins longues de frères et sœurs de Bose.

La réduction de l'engagement en matière d'hospitalité nous a permis de nous concentrer sur le travail dans le vignoble, l'oliveraie et le potager, qui n'a évidemment pas diminué. La récolte, cependant, a eu lieu à un moment où il n'y avait aucune restriction de mouvement, ce qui a également permis à nos sœurs de Civitella de participer, partageant ainsi le travail et la prière dans le grand don de la vie fraternelle. Cette année, nous avons obtenu la certification biologique pour nos vins et en avril, nous avons mis en bouteille notre premier Grechetto avec le label Bio. Au-delà des étiquettes, c'est le fruit du travail et de l'attention toujours plus grande que nous essayons d'avoir dans notre relation avec la terre et le milieu environnant. Pour la récolte des olives (mi-octobre-début novembre), nous nous sommes entraidés entre voisins, comme nous le faisons depuis quelques années maintenant. La réduction du travail dans la gestion des hôtes, nous a également permis de réaliser des travaux dans les bois avec l'abattage d'arbres secs, divers entretiens des portails et des grilles à l'extérieur et à l'intérieur qui étaient en attente.

La pandémie a rendu difficile, voire impossible, la participation à la vie ecclésiale du diocèse : nous avons cependant pu accueillir (ne serait-ce que via le web) une des soirées de prière de la semaine pour l'unité des chrétiens, en invitant une petite sœur d'Assise, p.s. Paola, à commenter les textes.

Au cours de cette année, nous avons également recherché certaines formes de partage avec la Caritas d'Assise, en particulier avec la maison d'accueil "Pape François" et l'emporium "Sette Ceste" qui s'occupe de l'approvisionnement en nourriture.