13 Novembre

Détrempe à l’œuf sur table (détail de l’icône des pasteurs d'Orient et d'Occident)
LES ICONES DE BOSE, Saint Jean Chrysostome

 JEAN CHRYSOSTOME (env. 347-407) père de l’Église et pasteur

En 407 meurt en exil Jean Chrysostome, père de l’Église et pasteur. Jean est né à Antioche vers 347. Il reçut le baptême à l’âge adulte et ne tarda pas à faire partie du clergé d’Antioche au titre de lecteur. Il embrassa la vie cénobitique, mais à peine quatre ans plus tard, il abandonna le monastère pour une vie plus solitaire. Sa santé, toutefois, ne lui permit pas de persévérer dans ce choix ; il accepta donc l’invitation de l’évêque qui le réclamait en ville pour en faire son premier collaborateur. Alors, douze années durant, Jean, surnommé Chrysostome, « bouche d’or », à cause de son éloquence, prêcha à temps et à contre-temps ; dans ses homélies, il dénonça les abus et les fautes du clergé et prit la défense des pauvres en condamnant les injustices sociales.
Il fut élu patriarche de Constantinople en 397 et eut à cœur aussitôt de redonner souffle à la vie spirituelle de son diocèse, en réformant le clergé et les communautés monastiques. Il fut en même temps à l’origine d’institutions hospitalières et mit tout en œuvre pour soulager les souffrances des couches les plus pauvres de la population.
Dans le feu de sa prédication, il n’épargnait ni les riches ni les puissants ; aussi Jean fut-il déposé de sa charge épiscopale et exilé. Rappelé peu après, il put reprendre ses activités pastorales, mais pour deux mois seulement. Arrêté en effet en pleine célébration de la Pâques, à Constantinople, il fut renvoyé en exil.
Ballotté d’exil en exil, Chrysostome, épuisé par les mauvais traitements, mourut le 14 septembre 407, loin de ses fidèles qu’il avait tant aimés. En Occident, sa fête est anticipée d’un jour, tandis que l’Orient la célèbre le 13 novembre, pour éviter la collision des dates avec l’Exaltation de la Croix.

Lecture

Que font les princes et les rois de la terre avec tous leurs trésors ? Ils bâtissent de luxueux palais, des murailles pour défendre les cités, des places-fortes ; ils se servent aussi de verrous, de solides portes, de gardes pour protéger leurs trésors. Jésus Christ, lui, fait tout le contraire. Le trésor qu’il confie est simplement renfermé dans un vase d’argile, c’est saint Paul qui le dit. Mais si ce trésor est précieux, pourquoi le vase qui le contient a-t-il la fragilité de l’argile ? C’est précisément pour que le trésor, loin de devoir sa protection au vase, ne doive qu’à lui d’être préservé de toute détérioration

Jean Chrysostome, Homélies


Prière
Seigneur, force de ceux qui espèrent en toi,
tu as donné à l’évêque saint Jean Chrysostome
une merveilleuse éloquence
et un grand courage dans les épreuves ;
accorde-nous la grâce de suivre ses enseignements
pour avoir la force d’imiter sa patience.

Lectures bibliques
Is 50,4-10 ; Mt 5,13-16

 


Les Églises font mémoire…

Anglicans : Charles Siméon (+1836), prêtre, théologien évangélique

Catholiques d’occident : Omobon (+1197) ; Françoise Cabrini (+1917), vierge (calendrier ambrosien)

Coptes et Ethiopiens (4 hatur/hedar) : Jean et Jacques de Perse (IVe s.) évêques et martyrs (Église copte) ; Abba Abaïdo, moine (Église éthiopienne)

Luthériens : Ludwig Harms (+1865), missionnaire en pays saxon

Maronites : Jean Chrysostome, confesseur

Orthodoxes et gréco-catholiques : Jean Chrysostome, patriarche de Constantinople

Syro-occidentaux : Jean Chrysostome, évêque

Vieux Catholiques : Imérion (VIIe s.), ermite et évangélisateur