Quanta est nobis via?

 

Alors, la demande décisive que nous pouvons nous poser à cinquante ans de l’ouverture de cet événement ecclésial est de savoir si nous avons été capables – malgré les limites, les incertitudes, les contradictions– de nous rapprocher de l’Évangile et de rapprocher l’Évangile des hommes et des femmes d’aujourd’hui. La fidélité à l’esprit du concile nous enseigne que ce n’est que s’il est vécu et qu’on en fait le récit sous le signe de la miséricorde que le christianisme saura être éloquent ; seule une Église qui saura user de la miséricorde, qui préférera toujours la “médecine de la miséricorde” aux verges de la condamnation, qui renoncera à se cacher derrière la splendeur d’une vérité qui éblouit et blesse, seule cette Église sera capable de raconter les traits de Jésus son Seigneur et d’être ainsi écoutée par ceux qui attendent une parole d’espérance. L’assemblée conciliaire voulut se faire l’écho de l’Évangile et, si l’Évangile est toujours bien loin d’être pleinement mis en œuvre, ce qui a été allumé il y a cinquante ans comme feu dans le cœur des croyants brûle maintenant et ne semble pas prêt de s’éteindre. Vraiment, comme y exhortait le pape Jean XXIII dans un discours prononcé trois mois après l’annonce du concile, il s’agit pour nous aussi, aujourd’hui, de “dilater les espaces de la charité… avec une pensée claire et un cœur large”.

Le prieur de Bose, fr. Enzo,
avec les frères et les sœurs communauté

 

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